Gestion libre en assurance-vie : comment réaliser l’arbitrage de votre portefeuille ?

L’arbitrage de votre assurance-vie est organisé par défaut par le gestionnaire de portefeuille dès lors que vous souscrivez à votre contrat. Il s’agit de la gestion pilotée, aussi dite sous mandat. Cependant, les assurances-vie multisupports génèrent d’infinies possibilités quant à la constitution de votre portefeuille, avec l’ouverture à deux options : continuer à profiter de la gestion pilotée ou plutôt prendre en main votre arbitrage. Dans ce cas, vous demandez à bénéficier de la gestion libre.

Notons que si vous n’avez souscrit qu’à un contrat monosupport, c’est-à-dire en fonds en euros, alors vous n’avez pas besoin d’arbitrer votre contrat. Rappelons en effet que l’arbitrage consiste à répartir les différents supports à partir desquels votre épargne est fructifiée, et cela est réalisé au moyen des fonds en euros et des unités de compte (UC).

 

Jouer sur les allocations en fonction du profil d’investisseur

Afin de réaliser l’arbitrage de votre assurance-vie, songez avant tout à déterminer votre profil d’épargnant. Êtes-vous plutôt prudent ou souhaitez-vous vous accorder plus de risques pour surperformer votre contrat ?

Lorsque vous optez pour la gestion pilotée, votre assureur se base généralement sur les allocations suivantes : 

  • l’allocation de 60% en fonds en euros et de 40% en UC pour les profils sécuritaires et ayant pour objectif de garantir le capital. Ces dernières peuvent être réparties comme suit : 20% en actifs immobiliers tels que la pierre-papier, 15% en fonds flexibles et 5% en actions
  • l’allocation de 50% en fonds en euros et 50% répartis en UC si vous êtes de profil équilibré. Exemple : 15% en produits structurés, 10% en immobilier, et le reste en actions (européennes et internationales, thématiques, etc.)
  • l’allocation de 30% en fonds en euros et 70% en UC pour les profils audacieux. Exemple de répartition des UC : 30% en produits structurés et en actions thématiques, 25% en actions et le reste en fonds diversifiés. À noter que cette allocation génère des risques potentiels de perte en capital.

Cependant, vous avez la liberté de sélectionner vous-même les variables suivantes, dès lors que vous choisissez la gestion libre : 

  • les différents fonds qui composent votre portefeuille
  • leur répartition, sans vous référer aux suggestions d’allocations susmentionnées
  • la durée de détention pour chacun d’eux, en sachant que vous pouvez opter pour une sortie d’investissement par rapport à la durée de détention recommandée et suivant votre horizon de placement

Grâce à la gestion libre, vous avez aussi la possibilité de diversifier votre portefeuille à votre guise, augmenter la sécurisation de votre capital ou, à l’inverse, vous autoriser plus de risques, par exemple en période d’économie saine.

 

Quid de l’arbitrage : libre ou automatique ?

L’arbitrage libre correspond au mode de pilotage comme susmentionné, c’est-à-dire la totale liberté de répartir vos allocations à tout moment. En revanche, l’arbitrage automatique est déterminé à l’ouverture de votre assurance-vie. Ainsi, vous pouvez transférer les gains provenant de vos supports dynamiques sur la poche en fonds en euros afin de bénéficier de plus de sécurité et ce, sans que vous ayez à intervenir. De même, vous pouvez aussi opter pour une limitation du niveau de risque de perte en capital en identifiant à l’avance les placements générateurs de ces risques et en transférant automatiquement les gains de ces fonds vers d’autres supports plus sécurisés.

 

La gestion libre pour réduire les frais

Autre bonne nouvelle avec la gestion libre : vous réduisez les frais d’arbitrage, avec la possibilité de négocier éventuellement les frais de gestion. Ainsi, le rendement net de votre contrat pourrait être optimisé, en sachant que ces frais sont prélevés sur vos encours.